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Pourquoi j'autopublie Frontière Numérique ?

15 septembre 2022

Frontière Numérique, mon roman à paraître, sera mon premier ouvrage publié et mes premiers pas dans l’autoédition. Depuis le début, j’ai décidé que je donnerai vie à cette œuvre ce sur tous les aspects : l’écriture, forcément, mais aussi la publication.

J’ai eu envie de vous expliquer pourquoi je fais le choix de publier moi-même ce roman et c’est donc sur ce sujet que l’on se penche aujourd’hui ensemble. Mais d’abord, une petite mise à jour de ce qui se passe en ce moment sur ce projet !

Où en suis-je dans Frontière Numérique ?

J’ai terminé il y a peu la réécriture suite aux retours incroyables et très pertinents de mes relecteurices et j’adore cette version améliorée : j’ai enfin l’impression d’avoir sous les yeux mon histoire telle que je l’envisageais !

Depuis, le texte est parti en lecture finale auprès de trois des BL qui m’avaient déjà suivie sur la version précédente et deux nouvelles personnes qui découvrent le texte pour la première fois ! Quand j’aurais leurs retours (quelque chose de global cette fois-ci et non pas un avis détaillé de bêta-lecture), je pourrais m’atteler à la dernière réécriture et valider la version finale du texte avant de l’envoyer à la correction, fin octobre (ça va arriver viiiiiite bon sang).

En parallèle, je travaille avec l’illustratrice qui réalise la couverture de Frontière Numérique et sans vouloir vous teaser, j’ai hâte de voir et de vous montrer le rendu final, ça va être juste incroyable !

Maintenant que vous savez où j’en suis, parlons un peu de la suite et des raisons pour lesquelles j’autoédite ce roman !

Pourquoi je choisis l’autoédition ?

Contrairement à ce que certaines mauvaises langues auraient tendance à penser, l’autoédition peut très bien être un premier choix, comme c’est le cas ici. Je n’ai jamais envisagé de proposer Frontière Numérique à la soumission chez des maisons d’édition : depuis le début, j’ai envie de porter cette œuvre moi-même.

  • La première raison c’est parce que c’est mon rêve de créer mon propre livre. A partir du moment où j’ai commencé mon Master édition et où j’ai travaillé en librairie et en maisons d’édition, j’ai su que c’était le métier que je voulais faire. J’adore créer des objets livres et c’était impensable pour moi de déléguer ça à quelqu’un d’autre. C’est aussi la raison pour laquelle je ne passe pas par une plateforme type Amazon ou autre pour m’autoéditer : outre le fait que Amazon va à l’encontre total de mes valeurs en tant que professionnelle du livre et créatrice, leurs objets livres ne correspondent pas à mes standards de qualité et à mes envies d’éditrice.

    Evidemment, j’ai conscience que Amazon KDP est une solution pratique et qui limite les risques financiers pour beaucoup d’auteurices et je ne jette la pierre à personne : l’autoédition est un travail qui demande beaucoup de casquettes que l’on ne peut pas toustes avoir et c’est okay. L’important, c’est que vous puissiez partager vos œuvres !
  • Je veux être ma propre maison d’édition et je ne le dis pas à la légère : d’ici quelques années, j’adorerais pouvoir devenir légalement une maison d’édition. Pour le moment je suis micro-entrepreneure et l’édition fait partie de mes casquettes, mais je ne suis pas à proprement parler une maison d’édition. En revanche, c’est vraiment un rêve que je vise à concrétiser.
  • Je me lance dans l’autoédition parce que je sais le faire et donc je peux le faire. Si je n’avais pas mes études, mes compétences et mes diverses années d’expériences professionnelles dans le milieu du livre derrière moi, nulle doute que je ne me lancerai pas dans cette aventure aussi facilement.
  • La quatrième raison c’est que, comme je le disais ci-dessus, je suis micro-entrepreneure. J’adore tout gérer, avoir plusieurs casquettes et en changer au cours de la journée, j’adore apprendre à faire de nouvelles choses,… ça demande du travail et de l’énergie mais c’est dans cet environnement que je m’épanouis et ça me frustrerait de laisser une ME créer mon livre à ma place. Evidemment je délègue certaines choses : je ne suis pas illustratrice, donc c’est quelqu’un qui réalise la couverture, pareil pour la correction, je travaille avec une correctrice, mais c’est moi qui ait choisi ces prestataires et c’est une liberté dont je n’imagine pas me priver. Pour le reste, c’est moi qui apprend, qui décide, qui gère !
  • Les lignes éditoriales des ME dont la visibilité m’intéresse ne correspondent pas à Frontière Numérique : publier de la SF queer avec des personnages handi ça ne branche malheureusement pas les grands noms. Qu’à cela ne tienne : je sais que ce marché existe (j’en fais partie), et je partirai à sa rencontre moi-même.
  • Et la dernière raison que je vais vous partager aujourd’hui c’est que, après avoir travaillé et vécu dans le monde des ME pendant plusieurs années, je réalise que beaucoup de choses ne me plaisent pas avec l’édition traditionnelle. Je ne suis pas là pour vous dégoûter des maisons d’édition bien-sûr, c’est la voie que la plupart des auteurices veulent emprunter et il y a beaucoup de raisons à ça, que je comprends parfaitement. Pour ma part, après mes expériences dans le milieu, le rideau est tombé et je n’ai plus forcément envie de travailler avec des maisons d’édition. Je ne cautionne pas le mauvais traitement des auteurices dans les ME (contrats indécents voire frauduleux, manque de communication parfois total sur votre roman mais aussi sur vos droits en tant que créateurice, agressions verbales ou physiques,…). En bref, je préfère choisir moi-même mes collaborateurices plutôt que de m’embêter avec de genre de « professionnel.les ».

    Je ne veux pas vous faire peur et je ne fais ici pas d’amalgame : il y a dans le monde de l’édition des personnes honnêtes, professionnelles et tout simplement adorables. J’ai moi-même vécu d’incroyables collaborations et je vous souhaite de tout cœur de trouver une équipe éditoriale avec qui le feeling passera, avec qui vous vous sentirez en confiance et qui saura amener votre projet aussi loin que possible car vous le méritez.

L’édition traditionnelle : ne jamais dire jamais ?

Je ne dis pas que je ne travaillerai jamais avec des maisons d’édition, mais comme je suis capable de créer mes livres moi-même, j’ai une liste très précise des ME avec qui j’aimerais travailler. Les petites et moyennes entreprises ne m’intéressent pas vraiment, car si je cède mes droits et délègue la création de mon roman, ça sera à une maison qui peut m’apporter plus que ce que je peux faire seule (oui oui, on parle de visibilité commerciale haha). Le jour où j’ai un projet qui pourrait correspondre au marché d’une de ces ME, j’y réfléchirai à deux fois ! Mais croyez-moi, ce jour n’est pas encore arrivé…

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Morgane Luc

Hey, moi c’est Morgane, autrice et podcasteuse ! J’ai créé “Confidences d’écriture” pour partager ma passion pour l’écriture, la lecture et mes conseils en édition.

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