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Le tag "origines d'auteurice"

06 juillet 2022

J’adore les tags, parce qu’ils permettent de se poser des questions parfois hyper intéressantes auxquelles on n’aurait pas pensé sinon ! J’ai donc voulu m’essayer au populaire « author origin tag » pour qu’on fasse plus ample connaissance. C’est parti.

1. Quand et pourquoi avez-vous commencé à écrire ? dans quel genre ?

J’avais 12 ans et ma première histoire était du fantastique, un genre que je trouvais particulièrement abordable et qui me plaisait beaucoup.
J’ai commencé à écrire car la réalité m’ennuyait beaucoup, et je préférais les univers fantastiques fictifs des séries télé comme “Charmed”. C’est ce qui m’a donné envie de créer mes premières histoires.

2. Comment était votre premier personnage principal et comment vos goûts ont-ils changé depuis ?

C’était une jeune fille de 14 ans, orpheline (je ne fais pas les règles, les codes de la jeunesse à l’époque étaient cruels avec les protagonistes), avec un pouvoir magique dont je ne me souviens plus. C’était aussi un cliché ambulant de « je ne suis pas comme les autres filles ».
Maintenant je m’inspire beaucoup plus des défauts, peurs, croyances limitantes de mes personnages pour les construire, c’est très différent de ce que je pouvais faire à l’époque.

3. Quels sont les pires conseils ou commentaires que vous ayez jamais reçus ?

Le pire commentaire que j’ai jamais reçu vient de quand j’étais en école de cinéma, en section « auteure-scénariste ». Les premières semaines à l’école, nous avons appris comment créer des pitchs pour nos histoires et à la fin de cette semaine atelier, nous devions présenter un pitch de court-métrage à notre promotion (environ soixante-dix personne, à prendre ou à laisser). Quand est venu mon tour, l’intervenant qui encadrait les ateliers « pitch » a jugé bon de m’interrompre avant la fin de mon pitch pour me dire que c’était « de la merde » et qu’il ne fallait pas faire comme ça. On rappelle quand-même que cette personne avait été mon « professeur » durant une semaine, et que si quelque chose ne lui convenait pas dans mon pitch, il aurait très bien pu me le dire au cours des ateliers, car il avait lu mon travail plusieurs fois déjà. Son manque de respect m’a sidérée et il m’a fallu du temps pour me rendre compte que je n’étais pas fautive : mon pitch n’était sûrement pas très bon, mais il y a un moment et un endroit pour dire les choses, et ce n’était pas celui-là.

4. Quelle partie du processus d’écriture vous semble être votre force ?

Je dirais la planification et surtout la réécriture ! Une fois que j’ai posé les bases du premier jet, j’y vois beaucoup plus clair dans mon histoire et je comprends les changements que je dois y opérer.

5. A l’inverse, quelle partie du processus vous semble être votre faiblesse ?

Les descriptions ! Pendant l’écriture, j’ai tendance à oublier que les lecteurices ne voient pas les visuels que j’ai en tête si je ne le leur décris pas…

6. Quelles forces et faiblesses ont changé au fil des ans et qu’avez-vous fait pour vous améliorer ?

En 15 ans d’écriture et d’expérimentation, beaucoup de choses ont changé, notamment ma manière de travailler en amont sur le manuscrit ! C’est plus facile pour moi de planifier mes manuscrits avant de commencer à écrire pour me sentir sereine et avoir un fil conducteur.
Pour m’améliorer j’ai suivi une formation d’écriture dans une école de cinéma pour professionnaliser mon écriture. Ça m’a permis de beaucoup apprendre et surtout d’expérimenter !

7. Quel est votre compagne à câliner ou à déguster tout en écrivant ?

Une tasse de thé, sans hésitation, et de l’eau ! C’est important de rester hydratée.

8. Quand vous avez commencé à écrire, quel niveau de succès vous êtes-vous imaginé ? où en êtes vous dans ce parcours ou comment votre rêve a-t-il évolué ?

Quand j’étais plus jeune je rêvais d’un succès à la Harry Potter ou à la Tara Duncan et je voulais que ma saga soit adaptée au cinéma et je voulais jouer le rôle du personnage principale en plus. Le beurre et l’argent du beurre comme on dit !
Maintenant je ne me vois plus du tout écriture une grande saga, ni même jouer devant la caméra. J’ai plus envie de discuter avec des lecteurices qui ont lu et apprécié le livre, qui se sont peut-être senti.es chez eux dans mes univers, qui se sont retrouvé.es dans mes personnages. J’aime bien l’idée d’avoir une connexion humaine forte autour des histoires que j’ai dans la tête. J’aimerais bien que mon nom soit connu pour mes romans.

9. Quel.les auteurices vous ont aidé à réaliser votre passion pour l’écriture et quels livres vous ont aidé à façonner votre style ?

Sophie Audoin-Mamikonian, l’autrice de Tara Duncan, la saga qui a bercé mon adolescence.
Pour ce qui est du style, Erin Morgenstern, l’autrice de « la mer sans étoile » et « le cirque de nuit », TJ Klune, l’auteur de « Under the whispering door » et « la maison au milieu de la mer céruléenne » et plus récemment, Susanna Clarke, l’autrice de « Piranèse ».

10. Comment gérez-vous la comparaison ?

Je ne me compare pas ! Je suis quelqu’un qui a été très envieuse pendant des années, et pour arrêter de l’être, car c’est un défaut qui me faisait beaucoup de mal et qui faisait sûrement du mal aux gens autour de moi, j’ai décidé de ne plus regarder « chez les autres ».

11. En repensant à vos premiers projets, quels genres avez-vous appris à aimer ou détester écrire ?

La science-fiction ! Je ne suis pas fan de l’aspect parfois trop scientifique et technique de la SF, mais j’ai aussi découvert la soft SF qui m’a réconciliée avec le genre (au point d’ailleurs d’écrire un roman de SF).
Je n’ai pas essayé d’écrire dans tous les genres, je ne peux donc pas dire que je détesterais écrire ceci ou cela. Malgré tout je ne me vois pas écrire de la romance, du polar ou des récits historiques par exemple, mais on est loin de parler de « détester ».

12. Quelles sont les excuses les plus courantes qui vous ont empêchée d’écrire ?

La peur de l’échec, qui m’a poussée à remettre à plus tard beaucoup de mes projets. On a pas toujours les bonnes capacités au bon moment pour un projet, ça arrive, mais tout repousser n’aide pas à développer sa pratique, hors c’est en pratiquant qu’on apprend et qu’on devient donc capable de faire les choses mieux/bien !

13. Utilisiez-vous un nom de plume ? Pourquoi ?

A l’origine, je voulais un nom d’autrice anglophone, « plus stylé » à mes yeux. Mais rien ne me venait, rien ne me plaisait, et au fur et à mesure des années je me suis rendu compte que mon nom à moi me correspondait très bien et que ça ne me dérangeait pas d’utiliser mon nom de famille ! J’aimerais bien que l’on puisse connaître mon nom et l’associer à mes romans, donc ça me plaît de pouvoir utiliser mon vrai nom.

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Morgane Luc

Hey, moi c’est Morgane, autrice et podcasteuse ! J’ai créé “Confidences d’écriture” pour partager ma passion pour l’écriture, la lecture et mes conseils en édition.

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