Dire au revoir à un projet
19 janvier 2023
En ce moment, je n’écris plus et je le vis très bien ! La dernière fois que j’ai écrit (dans le sens « poser des phrases dans un manuscrit »), ça devait être début octobre, quand j’ai fait les derniers changements de ma dernière réécriture de Frontière Numérique.
Pourquoi je n’écris plus ? Il y a plusieurs raisons à ça, qui vont découler sur la thématique d’aujourd’hui : dire au revoir à un projet.
1. La publication de Frontière Numérique
Premièrement, je n’écris plus parce que ces derniers mois, j’ai travaillé à la publication du roman : les dernières réécritures, la correction, la mise en page, la création des ebooks, les précommandes, la fabrication du livre,… En bref, mon créneau d’écriture du matin s’est transformé en créneau de travail de publication et je n’avais plus le temps d’écrire. Il me restait bien les lives d’écriture du Café des Auteurices, mais…
2. The Witch Project n’est pas prêt à passer à l’étape du premier jet
Deuxièmement, je n’écris plus parce que mon prochain projet n’est pas prêt et que je ne suis pas prête non plus. Même si mes premiers sont souvent bien chaotiques, j’ai besoin de savoir où je vais, ce qui m’anime, mon message, en bref : pourquoi j’écris une histoire et comment les choses vont se mettre en place. Pour le moment, même si j’avance bien dans The Witch Project dernièrement, c’est encore un peu le chantier, notamment au niveau thématiques.
Je commence à les entrevoir, mais pour le moment le projet est encore un peu immature et je ne veux pas commencer à l’écrire sans avoir réfléchi à certaines choses avant. J’ai besoin d’un peu plus de brainstorming pour poser les bonnes bases (ou essayer en tout cas, comme d’habitude il va falloir gérer le perfectionnisme qui risque de s’installer au fur et à mesure que je brainstorm : mon but n’est pas d’attendre que tout soit « parfait »/au standard de la version publiée de Frontière Numérique avant de commencer le premier jet, sinon je n’écrirais jamais).
3. J’avais besoin de temps pour me détacher de Frontière Numérique
Troisièmement, et probablement la raison la plus importante : depuis quelques mois, je n’écris plus parce que j’avais du mal (ça va mieux maintenant) à me détacher de Frontière Numérique. J’ai toujours été une personne qui s’attache très fort à TOUT. Un caillou ramassé en forêt ? check. Une peluche dans un magasin ? check. Un projet qui a habité mes pensées pendant des mois ? check. Je me suis attachée émotionnellement à Frontière Numérique et pendant un moment, ça a été dur pour moi de passer à un autre projet car j’avais l’impression de « délaisser » et « d’oublier » ce roman.
J’étais triste à l’idée de me dire que, maintenant que j’avais fini de l’écrire, j’allais devoir laisser cette partie de moi, cette expérience de vie et d’écriture derrière moi. La nostalgie et la mélancolie se sont emparées de moi et m’ont prise par les sentiments. A ce moment-là, j’ai compris ce qu’il me fallait : du temps. Pour prendre du recul, pour comprendre que je ne délaisse pas Frontière Numérique, que l’aventure de ce roman continue, même si maintenant elle est différente, pour me sentir capable de plonger dans un univers en étant apaisée. Pour m’investir dans une autre histoire et lui offrir toute la passion que j’ai et qu’elle mérite.
A l’origine, j’avais prévu de sauter d’un projet à un autre en terminant Frontière Numérique pour éviter la tristesse de la fin de cette histoire. Au final, ça a été impossible pour moi et heureusement, je me suis écoutée, j’ai écouté mes émotions et mes besoins. Prendre le temps, ce n’est pas une perte, jamais. Des fois, même si ça fait mal, on en a cruellement besoin.
Morgane Luc
Hey, moi c’est Morgane, autrice et podcasteuse ! J’ai créé « Confidences d’écriture » pour partager ma passion pour l’écriture, la lecture et mes conseils en édition.