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Faire corriger son roman par un.e pro

08 décembre 2022

En autoédition, on s’occupe de publier notre roman seul.e, mais on ne fait pas tout tout.e seul.e : on s’entoure aussi de professionnel.les pour qu’iels puissent mettre leurs compétences au service de notre livre quand nous ne sommes pas assez calé.es pour faire certaines choses nous-même. Pour moi, c’était indispensable de pouvoir travailler notamment avec une correctrice professionnelle et voilà comment ça s’est passé !

1. Comment j’ai démarché ma correctrice ?

D’abord, je suivais déjà des correcteurices sur instagram, j’avais déjà découvert leur contenu et leur personnalité à travers leur compte et j’avais déjà échangé avec certain.es d’elleux. Je savais donc déjà un peu avec qui je voulais travailler, en qui j’avais confiance.

Quand j’ai terminé la première réécriture de Frontière Numérique, fin juin 2022, j’ai pu faire un premier vrai rétro-planning, c’est-à-dire planifier toutes les étapes par lesquelles je devais passer pour publier le roman en fonction de la date de sortie que je prévoyais. Pour être dans les temps, je devais faire corriger Frontière Numérique en octobre. Tout début juillet, j’ai donc envoyé des messages à la correctrice que je voulais engager.

J’ai d’abord contacté quelqu’un qui n’était pas disponible sur la période que je souhaitais, donc j’ai pris contact avec Marina (@marina.correctrice) qui avait un créneau de correction qui tombait pile dans les dates que je visais. En juillet, j’ai donc signé un devis pour une correction en octobre, quatre mois plus tard. C’est très important de s’y prendre suffisamment en avance ! Et ça voulait dire aussi que le texte définitif devait être prêt pour fin octobre pour passer à la correction : il ne sert à rien de faire corriger par un.e pro un texte qui n’est pas définitif, car faire des changements après la correction c’est prendre le risque de rajouter des fautes !  

2. Comment s’est passée notre collaboration ?

Le travail avec Marina a été une superbe expérience ! Je lui ai envoyé mon manuscrit pour la correction fin octobre et elle me l’a rendu une semaine plus tard, comme on en avait convenu quand on a établi le devis.

Dans son mail, j’ai trouvé mon document corrigé ainsi qu’un mot d’encouragement rassurant : elle avait apprécié mon texte et trouvais que mon français était bon ! De plus, elle a pris le temps, dans le document, de m’expliquer certaines de mes erreurs récurrentes, et m’a donc appris beaucoup de choses !

Le document corrigé contenait des commentaires d’explications ou de suggestions et ses corrections en « suivi de modifications », c’est-à-dire que je pouvais voir chaque chose sur laquelle elle avait apporté des modifications et les valider ou refuser au fur et à mesure. J’ai donc relu intégralement mon texte (c’était la 6ème fois que je le relisais en entier) et pris en compte toutes ses corrections une par une, pour prendre le temps de les comprendre et de les accepter en pleine connaissance de cause. J’en ai refusé certaines (une suggestion qui ne me convenait pas ou une phrase sur laquelle on ne s’est pas comprise par exemple), mais pour le reste je faisais pleinement confiance à son expertise pour traquer mes fautes.

3. Quels sont mes ressentis sur la correction ?

Pendant la correction, j’ai fait des recherches pour comprendre certaines corrections (pas que je doute de ma correctrice, mais j’avais besoin d’explications sur certaines choses que je ne comprenais pas forcément du premier coup). Le travail de correction m’a pris une semaine et à la fin, je ne vais pas mentir, j’avais l’impression que je ne savais plus parler français. J’ai eu d’énormes doutes sur plein de choses sur lesquelles je n’avais pas besoin de douter, mais plus je me lisais, plus j’avais l’impression que rien n’avait de sens !

A la fin de la correction, j’étais très stressée qu’il reste des fautes, que j’en ai rajouté en faisant une fausse manipulation ou ce genre de choses et c’était terrible ! A ce moment-là, pour la première fois, j’aurais aimé avec un.e éditeurice qui prenne les choses en main et me dise « je valide la correction, ne t’en inquiètes plus ».

C’est le côté plus difficile de l’autoédition : pour un livre publié en ME dans lequel on retrouve une faute, on va « se tourner » contre la ME, l’entité qui publie, alors que là, chaque faute est ma responsabilité et je l’assume, mais c’est aussi stressant d’avoir cette pression là sur les épaules.

Quoiqu’il arrive, même s’il humainement il reste forcément une faute dans le livre (même les intelligences artificielles laissent des fautes), j’ai la satisfaction de me dire que j’ai TOUT fait pour que ce roman soit propre et corrigé, et c’est le plus important.

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Morgane Luc

Hey, moi c’est Morgane, autrice et podcasteuse ! J’ai créé “Confidences d’écriture” pour partager ma passion pour l’écriture, la lecture et mes conseils en édition.

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