Frontière Numérique roman cyberpunk Morgane Luc autrice

J'ai imprimé des épreuves non-corrigées de mon roman

17 novembre 2022

Maintenant que la version finale de Frontière Numérique est validée et qu’elle est en cours de correction grâce aux retours de ma correctrice professionnelle, j’ai eu besoin, pour de multiples raisons, de faire imprimer des épreuves non-corrigées, des sortes d’exemplaires « test » pour avancer au mieux dans mon travail de publication.

1. Une épreuve non-corrigée, qu’est-ce que c’est ?

C’est un livre imprimé avant la parution officielle et qui est envoyé à certain.es libraires et influenceureuses littéraires, afin que le livre puisse être lu avant sa sortie et que la « hype » commence à se créer autour du roman (ou tout du moins que les libraires soient en capacité de le mettre en avant et de le recommander en connaissance de cause).

Le plus souvent, ces livres ne sont pas imprimés avec la couverture et tous les détails de la mise en page finale (des illustrations en en-tête de chapitre par exemple) mais avec une couverture sobre avec simplement le titre, et surtout : le texte à l’intérieur n’est pas corrigé. Le travail éditorial a été fait, mais les professionnel.les de la correction n’ont pas encore posé leur regard sur le texte. Pourquoi ? Parce qu’il est important que le texte soit découvert au plus vite par les libraires et influenceureuses.

Pour Frontière Numérique, ces « épreuves non-corrigées » ne sont pas envoyées au public, car en tant qu’autrice autoéditée, je ne peux pas me le permettre financièrement, et je ne peux pas non plus me permettre de distribuer, même à un public restreint, un livre dans lequel il reste des coquilles et des fautes. Il y a un tel stigmate autour de l’autoédition que ça serait, à mes yeux, me tirer une balle dans le pied que de faire ça.

Pour ces raisons, je ne dirais pas que les livres que j’ai reçu sont des épreuves non-corrigées en tant que telles : je dirai que c’est un mélange entre ça et un bon à tirer, en quelques sortes.

2. Et le bàt, qu’est-ce que c’est ?

Un bon à tirer, c’est un terme technique qui désigne en imprimerie l’épreuve contractuelle finale, c’est-à-dire un exemplaire du produit final qui va être imprimé. Ce bàt est validé par lae client.e avant l’impression finale et permet de confirmer que lae client.e est d’accord avec le produit qui va être imprimé. Si une erreur est décelée par la suite, l’imprimeur n’est pas en cause si le bàt a été respecté.

Les exemplaires de Frontière Numérique que j’ai reçus ne rentrent pas vraiment non plus dans la catégorie du bàt : il y avait encore des fautes dans le texte, puisqu’il n’était pas corrigé, et la mise en page était un test et non la version définitive que vous trouverez dans le livre au moment de sa sortie.

3. Pourquoi j’ai fait imprimer des exemplaires « test » ?

J’en avais besoin pour plusieurs raisons :

  • Jusque-là, quand j’ai travaillé dans l’édition sur la publication de livres, je n’étais pas décisionnaire. J’avais des supérieur.es hiérarchiques qui prenaient les décisions d’impression, de maquette,… Pour Frontière Numérique, je fais tout seule et j’avais besoin de m’assurer que ma mise en page était confortable à lire, que les paramètres d’impression (grammage du papier, couleur,…) correspondaient à ce que je voulais pour l’objet-livre. Or, ces choses ne peuvent pas être validées seulement sur un ordinateur ou sur une feuille de papier imprimée à la maison. Pour être sûre de partir dans la bonne direction et de ne pas avoir à TOUT refaire au dernier moment en janvier parce que le bon à tirer ne correspondait pas à mes attentes, j’ai préféré créer des exemplaires tests pour faire bien les choses.

  • J’avais aussi besoin, pour les précommandes, d’avoir les caractéristiques physiques réelles du livre, notamment le poids. J’avais une estimation grâce à l’imprimeur, mais les chiffres me paraissaient étranges : les deux formats (broché et relié) pesaient le même poids, ce qui est impossible car le carton pèse plus lourd, donc le relié devait forcément être plus lourd. Au final, à la réception des exemplaires test, j’ai pu confirmer que le poids estimé ne correspondait pas à la réalité. Ça m’a permis d’ajuster les frais de port du livre et d’avoir le prix le plus juste pour les envois du livre à sa sortie.

  • Les exemplaires « test » vont également me permettre de vérifier et valider la mise en page définitive : je vais pouvoir passer chaque page au peigne fin afin d’être sûre que toutes les anomalies soient corrigées et que la qualité soit au rendez-vous !

  • Pour la communication autour du roman, les exemplaires vont beaucoup m’aider : le fait d’avoir un ouvrage tangible entre les mains est rassurant et très accrocheur pour les lecteurices. Ça permet d’avoir un roman concrétisé et c’est très différent de voir un livre que « juste » d’en entendre parler.

  • Et enfin, je ne peux pas ne pas parler de la satisfaction et de la fierté que j’ai ressenti quand j’ai eu le roman dans les mains. C’est une émotion indescriptible et c’est très motivant en tant qu’auteurice de pouvoir admirer en « chair et en os » le fruit de notre travail !
Morgane Luc podcast confidences d'écriture

Morgane Luc

Hey, moi c’est Morgane, autrice et podcasteuse ! J’ai créé “Confidences d’écriture” pour partager ma passion pour l’écriture, la lecture et mes conseils en édition.

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