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Le tag des contradictions livresques

25 août 2022

Comme vous le savez peut-être, j’aime beaucoup les tags et en attendant les contenus un peu plus poussés/préparés (comme des interviews) que j’ai envie de vous présenter dans les semaines qui viennent, j’ai eu envie de faire le tag des contradictions livresques, qui a été créé sur Youtube par la chaîne « Only if for a page ».

Je vous fais un petit disclaimer avant de jouer : dans cet article je vais citer des œuvres que j’ai aimé et que je n’ai pas aimé. C’est mon avis subjectif et je ne suis pas là pour « défoncer » les romans, je respecte le travail des auteurices et je ne porte aucun jugement de valeur sur vous si je n’ai pas apprécié une de vos œuvres préférées.

1. J’adore ce genre mais je n’ai pas aimé ce livre :

J’adore la fantasy mais je n’ai pas trop aimé le premier tome de la Passeuse de Mots, de AJ Twice. J’adore les auteurices de le saga, j’ai écouté plusieurs de leurs interviews et je les trouve adorables, mais le livre ne me correspond pas : la plume est trop bavarde pour moi et les tropes mis en scène ne me plaisent pas. J’ai notamment du mal avec le fait qu’il y ait un seul personnage féminin et que tous les personnages masculins la convoitent d’une manière au d’une autre, ça a donné des scènes très « combat de coqs » que je n’apprécie pas vraiment. Bref, ce livre n’est pas pour moi et c’est okay.

2. Je lis rarement dans ce genre mais j’ai adoré ce livre :

Je lis très peu de fiction historique, mais j’ai absolument adoré Last night at the telegraph club de Malinda Lo et Une fille au manteau bleu de Monica Hesse.

Last night at the telegraph club se passe dans les années cinquante et met en scène un personnage principal sino-américaine queer en pleine découverte d’elle-même et bien que la fiction historique queer me serre toujours le cœur, j’ai trouvé l’œuvre très poignante et impactante.

Une fille au manteau bleu se déroule pendant la seconde guerre mondiale. C’est l’histoire d’une jeune femme qui va se lancer à la recherche d’une petite fille juive qui vivait cachée chez une de ses voisines et qui disparaît sans laisser de traces. C’est une lecture qui remonte à quelques années pour moi mais je l’avais trouvé très intéressante et l’intrigue m’avait absolument emportée.

3. J’adore ce trope mais je n’ai pas aimé ce livre :

Je sais que je vais me faire taper sur les doigts mais allons-y… Un de mes tropes préférés de tous les temps c’est le « found family », la famille de cœur mais malgré sa présence dans Six of crows, de Leigh Bardugo, je n’ai pas aimé le livre. J’ai eu du mal avec la plume et je ne me suis pas beaucoup attachée aux personnages à cause de ça notamment (et aussi à cause du fait que je n’ai pas trouvé que Kaz soit un protagoniste très intéressant, je suis désolée).

4. Je n’aime pas ce trope mais j’ai adoré ce livre :

Je ne suis pas une grande fan du « enemies to lovers », les ennemis qui tombent amoureux et pourtant, j’ai adoré The night circus, Le cirque des rêves, de Erin Morgenstern. Certes, ici on est plus sur du « rivals to lovers », donc de la rivalité à l’amour mais quand-même. Je ne connaissais pas beaucoup de choses sur ce roman avant de le lire, car on disait beaucoup qu’il était mieux de se lancer dans la lecture sans rien savoir et je confirme ! Tout ce que je dirais c’est que c’est l’histoire d’un cirque qui va et vient comme par magie…

5. J’adore cet.te auteurice mais je n’ai pas aimé ce livre :

J’avais adoré Sorcery of Thorns, de Margaret Rogerson, dont je n’attendais rien et dont l’ambiance m’a captivée. J’attendais donc avec impatience Vespertine dont on m’avait dit (à tort) qu’il présentait un personnage aro-ace et une found family. Je vous le dis tout de suite : il n’y a pas de romance dans le livre je suis d’accord, mais l’absence de romance ne correspond pas à l’asexualité et à l’aromantisme. A aucun moment ces thèmes ne sont abordés. Et pour l’amitié et la found family, je ne vois pas non plus où les reviews que j’ai lues au moment de sa sortie US ont été cherché ça : le personnage évolue seule pendant la plus grande partie du roman et les autres personnages sont très secondaires.

De plus (et après j’arrête, promis), j’ai trouvé que le worldbuilding de ce roman ressemblait trop à celui de Sorcery of Thorns. Peut-être que les deux histoires se passent dans le même univers, mais il n’en est pas fait mention, aussi je ne suis pas sûre que c’en soit la raison…

6. J’ai lu un livre de cet.te auteurice que je n’ai pas aimé mais j’ai adoré ce livre :

J’ai lu la trilogie A darker Shade of Magic, de V.E Schwab et Vicious, de la même autrice et je n’ai pas aimé ces quatre livres. Pourtant, quand j’ai entendu parler de Gallant, un one shot assez court, j’ai été super intriguée par le pitch et j’ai décidé de donner sa chance à ce roman. C’était une bonne décision car j’ai adoré Gallant ! J’ai enfin compris pourquoi tout le monde disait que l’autrice avait une plume atmosphérique : l’univers et l’ambiance du roman était super intéressants ! Le personnage principal était adorable et handi, ce qui m’a fait super plaisir !

7. J’adore cette couverture mais je n’ai pas aimé ce livre :

J’adoooore la couverture de We hunt the flame, de Hafsah Faizel mais le roman en lui-même est tombé dans ma catégorie « ni chaud ni froid ». Je n’ai pas détesté ma lecture, j’ai trouvé la plume très chouette, l’univers intriguant mais j’ai eu beaucoup de mal avec les personnages. J’ai le tome 2 à lire et j’espère qu’il me plaira car le cliffhanger du tome 1 m’a rendue curieuse !

8. Je n’aime pas cette couverture mais j’ai aimé ce livre :

J’ai beaucoup réfléchi à cette question et je ne suis pas sûre d’avoir une réponse : pour moi, la couverture est un argument de vente/d’achat important, donc j’y porte une attention particulière. Si il y en a certaines que j’apprécie forcément moins que d’autres dans ma bibliothèque, il n’y en a aucune que je « n’aime pas », ou alors si je ne les aime pas trop, je n’ai pas aimé le livre non plus. Comme il n’y a là aucune contradiction, je n’ai pas de réponse à cette question !  

Et comme j’ai bien aimé ce tag, je me suis dit que j’allais y ajouter quelques questions d’écriture pour le compléter ! C’est partiiiii.  

1. J’aime lire dans ce genre mais je n’ai pas vraiment envie de l’écrire :

J’adore lire du contemporain, j’en ai d’ailleurs plus dans ma bibliothèque que ce que je pensais. En revanche, pour le moment je ne me vois pas vraiment en écrire un, je suis plutôt axée sur les littératures de l’imaginaire…  

P.S : si vous avez vu mes storys ces derniers jour vous savez que j’ai récemment rêvé d’une histoire que j’ai envie d’écrire et il s’agit d’un contemporain YA… C’est beau cette double contradiction.

2. Je ne lis pas beaucoup dans ce genre mais j’aime bien l’écrire :

Sans hésiter c’est la SF. Je lis quand-même de la science-fiction, mais je suis assez difficile avec ce genre car je n’aime pas les œuvres qui ont un discours scientifique trop appuyé et je n’apprécie pas trop les sous-genres de la dystopie et du post-apo, que l’on a beaucoup vu sur le marché YA il y a quelques années et qui ne se renouvellent pas très vite à mes yeux. Par contre Frontière Numérique c’est du Cyberpunk, un sous-genre de la SF, et j’adooore écrire ce roman. J’ai également d’autres projets de sciene-fction que j’ai hâte d’écrire et qui se concentre davantage sur les personnages et que sur l’aspect scientifique.

3. J’aime bien lire ce trope mais je n’ai pas envie de l’écrire :

Je ne suis personnellement pas dérangée par le trope de l’élu.e. La saga Percy Jackson le met en scène par exemple et j’ai adoré la lire ! Mais je n’ai pas particulièrement envie d’écrire un.e élu.e, ni de « réinventer » le trope. L’idée qu’on est « prédestiné.e » à un destin spécial va à l’encontre de mes valeurs et croyances personnelles.

4. Je ne lis pas beaucoup ce trope mais je l’ai déjà écrit :

C’est celui de l’héritier.e perdu.e, qui est très populaire notamment dans la fantasy young adult. Je dois avouer ne pas le lire beaucoup, je trouve qu’il est souvent fait de la même manière : un personnage est abandonné.e à la naissance, recueilli.e par une famille modeste à la campagne, vit reclus.e de toutes ses origines nobles et du jour au lendemain bam, on lui apprend qu’iel est lae roi/reine du pays. C’est un peu le même principe que l’élu.e vous me direz, mais avec un twist classiste qui me plaît souvent peu. Là où l’élu.e va devoir apprendre et surmonter les obstacles pour remplir sa mission et accomplir sa destinée (le parcours initiatique), le trope de l’héritier.e perdu.e c’est un peu la richesse et le statut social haut placé qui tombe toute cuite dans le bec du personnage. Il peut y avoir un joli message derrière ce changement de classe subite mais les œuvres passent souvent à côté complètement.

J’ai pourtant intégré ce trope dans Frontière Numérique car Yuu est un héritier perdu (disparu serait le mot juste) : c’est le fils du créateur d’un empire technologique puissant mais au tout début du roman, on apprend qu’il s’est volatilisé quinze ans auparavant sans laisser de trace…

Dans le roman, ce trope est associé à un autre qui fait que Yuu ne va pas hériter d’un empire et devenir riche à souhait et régner sur le monde, loin de là… 

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Morgane Luc

Hey, moi c’est Morgane, autrice et podcasteuse ! J’ai créé “Confidences d’écriture” pour partager ma passion pour l’écriture, la lecture et mes conseils en édition.

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